David

2. Selon ce rapport, une famille ouvrière de 1893 vivant à Paris possédait des conditions de vie relativement modestes. Tout d'abord, les ouvriers étaient rémunérés de façon clairement insuffisante, voir miséreuse, avec parfois même un salaire non fixe. En effet, comme cela est le cas pour l'entrepreneuse et ses pauvres 600 francs annuels, les revenus peuvent dépendre d'un facteur de production, ici le nombre de chemises à finir. De plus, trouver un logement n'est pas chose facile à l'époque pour une famille ouvrière. En effet, soit le logement en question est très modeste, voir insalubre, comme pour cette famille qui dispose d'une maison de 2 pièces et de 60 mètres cubes; soit les personnes se font loger en échange d'un loyer mensuel, comme l'ainé, logée chez des religieuses pour 40 francs par mois. L'hygiène et la propreté des lieux ne sont que très peu présents dans les logements accessibles aux prolétaires. A l'instar du monde rural, les revenus mensuels dépendent parfois des ventes ou de la quantité de travail accompli, le salaire n'est pas fixe. De plus, comme dans une économie agricole, les revenus sont modestes, permettant au mieux aux familles de vivre correctement.


3. Le travail à la chaine, qu'Henry Ford fut l'un des premiers à mettre en place, a permis des progrès importants dans la nature et dans le rythme du travail. Tout d'abord, celui-ci a pour but d'accroitre les bénéfices des entreprises grâce à une amélioration de l'organisation du travail, en le rendant plus facile, plus rapide, et donc plus productif et rentable. Ainsi, en rendant les gestes moins nombreux et diversifiés, le travail à la chaine va permettre de faciliter la production pour l'ouvrier. De plus, cette standardisation des tâches ouvrières va également entrainer un rythme de travail plus rapide, et donc, par extension, une rationnalisation du travail, c'est à dire une augmentation de la productivité et de la rentabilité de l'entreprise sur la même durée de production. Aussi, grâce à cette organisation plus standardisée, les ouvriers pratiquent toujours le même travail de façon automatique, ce qui va leur permettre de devenir spécialisés dans leur fonction, et donc, de fabriquer de façon parfaite leurs pièces pour leur entreprise. Malgré tout, ce mode de fabrication comporte un point négatif, le nombre croissant de problèmes physiques d'ouvriers, tels que des problèmes de dos, des tendinites ou encore l'usure des articulations. Au final, le travail à la chaine, que Ford avait utilisé pour sa Ford T, a fortement contribué au développement de nombreuses entreprises, grâce à une organisation du travail plus réfléchie, plus productive et plus rentable.

4. Le Palais social, imaginé et créé par Jean-Baptiste Godin, a pour but premier d'améliorer les conditions de vie du travailleur, sur le modèle du phalanstère de Fourier. Pour parvenir à cela, il souhaite offrir à la population une rémunération plus importante, lui offrant la possibilité de vivre mieux, de connaître le bien-être et de posséder l'ensemble des biens dont celle-ci a besoin ou envie. De même, de meilleurs revenus pourront motiver le travailleur, et permettre ainsi que celui-ci fasse son travail d'une manière plus positive. De plus, Godin voit là un moyen de rééquilibrer les classes sociales, en tentant de rapprocher au mieux le prolétariat, jusqu'ici très modeste, de la bourgeoisie aisée, que ce soit économiquement ou socialement. Enfin, ceci ne s'étend pas qu'aux travailleurs de l'époque. En effet, le Palais social doit permettre, grâce à l'éducation des générations à venir, de perpétuer ce développement du prolétariat. Malgré tout, quelques points négatifs subsistent, le fait d'être toujours cloisonné dans un même espace (ici le Palais), ainsi que le développement d'une forme de chantage, dont le principe est qu'un travailleur dont le travail n'est pas satisfaisant peut être viré et ne plus avoir de logement. Mais Au final, le Palais Social de Godin va très clairement vers les désirs du travailleurs, pour améliorer les conditions de vie de ceux-ci, mais aussi pour favoriser un rééquilibrage des classes sociales.

5. Très clairement, la bourgeoisie se distingue des autres classes sociales au niveau du mode de vie. Ainsi, on distingue plusieurs signes distinctifs de différents niveaux. Tout d'abord, des signes relatifs à la mentalité. En effet, les bourgeois n'ont que très peu conscience de la valeur de l'argent, "500 francs" étant plutôt nommé "25 louis " par ceux-ci, en référence à la valeur supérieur des louis par rapport aux francs, ces derniers étant considérés par les bourgeois comme une monnaie de bas niveau, réservée aux ouvriers à faibles revenus. Des signes de richesse ensuite, la bougeoisie pouvant se permettre une place dans des lieux prestigieux, comme ici le Grand-Hotel de Balbec. En effet, par leur richesse, les bourgeois peuvent acquérir la quasi-totalité de leurs désirs. Aussi, l'attitude des personnes composant la bougeoisie est clairement distincte des attitudes courantes, comme le fait ici de ne pas se découvrir à l'intérieur du batiment, ou encore de sortir de façon prévue, un cigare de très haut de gamme devant le directeur de l'hotel. Dans le tableau Silver Sands, de Charles Conder, la richesse de la bourgeoisie est parfaitement représentée. En effet, par la présence d'un paysage radieux tout autour de bourgeois habillés de manière stylisée, le peintre met en valeur le fait que tout est accessible à cette classe sociale, que rien n'est trop beau pour elle. La bougeoisie a accès au meilleur, à tout ce qu'il y a de plus beau grâce à ses moyens financiers. Pour elle, il n'existe selon Conder, aucun problème apparent, aucune ombre n'est apporté au tableau, tout est magnifique, la bourgeoisie semble vivre dans un autre monde que la société de l'époque.